L’esclave blanche, 1912-13 (photo Wikipedia)
"Un artiste ne doit pas s’enfermer dans un attique, mais sortir pour aller dans la vie, pour l’art enraciné dans la vie. [...] l’un ne peut pas être séparé de l’autre, ni ne peut le surpasser."
Abastenia Eberle
Abastenia St Leger Eberle (1878-1942)
Fille d’un physicien et d’une musicienne de l’Iowa, Abastenia reçoit un enseignement de la Arts Students League et de trois sculpteurs réputés. Eberle se rend en Italie et à Paris ; elle aménage son atelier dans Greenwich village, New York.
Ses études lui apportent savoir-faire et culture, mais c’est la vraie vie, celle de la rue, qui l’inspire. Elle modèle des enfants saisis dans leurs jeux ou leurs activités quotidiennes ; elle porte une grande attention à leurs conditions de vie : elle leur ouvrira un atelier pour leur offrir un refuge, et dénoncera la prostitution infantile avec "L’esclave blanche" en 1913, sculpture qui déclenchera un scandale. Son style réaliste se caractérise par le rendu des drapés, qui crée de la légèreté,et le dynamisme des figures concentrées dans leur occupation ludique ou sérieuse.Eberle réalise également des portraits et des sculptures décoratives de fontaines publiques.
La beauté de son œuvre suscite l’admiration du public et de la presse -en 1922, elle fait don d’une partie de celui-ci aux musées new-yorkais-, de nombreuses expositions se tiennent aux Etats-Unis à l’occasion desquelles elle reçoit des médailles.
Petite fille qui fait du patin, 1906 (photo metmuseum.org)