Etal de boucher, sans date (photo Wikipedia)
Je me mis « à graver quelque chose comme mon âme. Mon père se rendit compte que j’avais une inclination naturelle pour cet art. Il prit l’initiative de me donner du cuivre à graver et même parfois ce dont il pouvait tirer partie dans son magasin d’objets d’art. »
Susanna Maria von Sandrart
Susanna Maria von Sandrart (1658-1716)
Susanna Maria naît à Nuremberg, dans une famille d’artistes et de commerçants prospères ; son père, dessinateur et aquafortiste, possède une librairie et un atelier dans lequel la jeune fille apprend le métier avec passion. Elle épouse le peintre J. P. Auer en 1683 ; veuve quatre ans après, on la mariera avec le libraire W. M. Endter en 1695. Elle meurt à 58 ans épuisée. Von Sandrart non seulement contribue à l’essor de l’entreprise familiale, mais elle travaille aussi pour des imprimeurs et des commerces locaux ; elle ne quittera jamais sa ville.
Elle réalise une multitude de dessins et exécute d’innombrables gravures, estampes et eaux-fortes ; son travail est d’une qualité si remarquable que son œuvre est réuni dans un folioband peu avant sa mort. La préface de cet ouvrage volumineux et les annotations des dessins constituent notre seule source d’informations sur l’artiste. Dessin à la mine, au crayon et à l’encre, eau-forte, gravure sur cuivre ou sur bois, von Sandrart maîtrise toutes les techniques ; en outre elle aborde tous les sujets, y compris les nus. Elle reproduit les œuvres de Raphaà« l, Carrachi ou Vouet, illustre également des livres et des reliures.
On peut découvrir son œuvre à la Bibliothèque du Musée national germanique de Nuremberg.
Femme lisant, v.1690 (photo Wikipedia)