Le 22 octobre

Autoportrait avec collier d’ambre, 1906 (photo Themagicofhands)

« Je sais que je ne vivrai pas très longtemps. Mais est-ce si triste ? Une fête est-elle meilleure parce qu’elle est plus longue ? Ma vie est une fête, une fête courte et intense. [...] Et si l’amour me fleurit encore un peu avant de s’envoler, et me fait réaliser trois bonnes peintures dans ma vie, je partirai volontiers, des fleurs aux mains et aux cheveux. »
Paula Modershon-Becker

Paula Modersohn-Becker (1876-1907)

Peintre allemande, née dans une famille modeste et cultivée, Paula suit des cours de dessin ; elle arpente les galeries des musées avec une prédilection pour la Renaissance allemande et italienne. Elle rejoint la colonie d’artistes de Worpswede qui rejettent l’académisme, mais elle les quitte pour se rendre à Paris qui attire tous les artistes avides de nouveautés. Elle est alors fascinée par Cézanne, encore inconnu. Paula travaille avec acharnement jusqu’à l’épuisement. C’est à cette époque qu’elle se lie au poète Rilke, qui ne reconnaîtra que tardivement son talent. De retour en Allemagne, elle épouse le peintre Otto Modersohn. Elle meurt prématurément, à 31 ans, des suites d’un accouchement.
L’artiste, peu reconnue de son vivant, qui a désormais son musée à Brême, est très productive : elle laisse plus d’une centaine de toiles et de nombreux dessins de paysages, de natures mortes, de portraits et autoportraits â€ses nus révèlent un travail audacieux-. Son style s’approche de l’expressionnisme ; l’absence d’idéalisation et le cheminement vers une simplification plus grande, vers des formes primitives (elle suit de près le travail de Gauguin) révèlent une peintre très autonome et moderne.


Rilke, 1906 (photo Themagicofhands)


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