Maman, 1999 (photo The Red list)
« J’ai toujours éprouvé une fascination pour l’aiguille et son pouvoir magique. L’aiguille sert à réparer les dommages. Elle est une demande de pardon. »
Louise Bourgeois
Louise Bourgeois (1911-2010)
Fille de tapissiers d’art, Louise aide ses parents en dessinant des cartons pour la restauration des œuvres anciennes. Elle obtient son baccalauréat en cachette, suit diverses études universitaires puis se retrouve l’élève de Fernand Léger. Son mariage avec l’historien d’art américain, Robert Goldwater, entraîne son installation à New York. Elle pratique d’abord la peinture avant de se consacrer entièrement à la sculpture en explorant toutes sortes de matériaux. Corps -maisons qui dénoncent l’enfermement de la femme à la maison ; formes sexualisées qui évoquent tout aussi bien le masculin que le féminin ; mise en scène d’un parricide symbolique ; monumentales araignées en bronze qui symbolisent la mère ; cellules grillagées et meublées qui expriment l’angoisse : Bourgeois montre à voir ses souvenirs comme construction de soi et ses œuvres, par leur universalité, touchent chacun de nous.
Alors que Bourgeois joue un rôle important sur la scène artistique américaine, il faut attendre 1982 pour que New York organise une grande rétrospective en son honneur et 1989 pour que sa renommée devienne internationale.
Arc d’hystérie, 1993 (photo The Red list)