Le 12 janvier

La partie de cartes, sans date (photo Mutualart)

« Le grand escargot* me poussant à peindre, parfois il bave avec rage, mais plus souvent avec amour. »
Bona, 1974
* Sorte de totem pour Bona

Bona (1926-2000)

Bona de Tibertelli de Pisis naît à Rome dans une famille très cultivée ; son oncle F. de Pisis, peintre de l’école métaphysique, l’introduit dans les cercles littéraires et artistiques parisiens. Elle rejoint les surréalistes en 1947 et épouse A. P. de Mandiargues en 1950.
Bona, qui écrit également, est considérée comme l’artiste surréaliste majeure de la dernière génération. Elle commence par composer des œuvres fantaisistes avec des morceaux de tissus, le « ragart », à la manière des cubistes. Le succès vient avec les portraits d’ artistes et d’auteurs : Breton, Michaux, Apollinaire… Elle exécute plusieurs autoportraits qui exaltent sa beauté, puis peu à peu caricaturent les ravages causés par le temps. Bona réalise une série de dessins érotiques qui ne manquent pas d’humour : des hommes âgés, un peu risibles, côtoient de belles femmes nues très séduisantes. Nourrie de cubisme, adepte du surréalisme qui correspond à son besoin de fantaisie et d’onirisme, Bona explore avec audace la technique de l’assemblage - collage. Alors que Pisis et Mandiargues lui ont fait longtemps de l’ombre, aujourd’hui Bona brille dans de nombreuses expositions.


Visage patchwork, sans date (photo Galerie Création)


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