Le 1er juin

Allégeance à l’éveil, sans date (photo Coquart.com)

« Je comprends mon travail comme un discours visuel sur le thème « féminisme et islam d’aujourd’hui » -comme un discours qui analyse certains mythes et certaines réalités, et qui en conclut que ceux-ci sont infiniment plus complexes que beaucoup d’entre nous l’avaient cru. »
Shirin Neshat

Shirin Neshat (1957)

Née en Iran, en 1957, Shirin part étudier l’art aux États-Unis, à l’université de Berkeley (Californie). Neshat devient photographe et s’installe à New York. Elle retourne en Iran en 1990 et son pays d’origine lui inspire une série de photos noir et blanc qui séduit aussitôt le public occidental par l’expressivité des portraits, la puissance des messages, l’audace de la mise en scène et la violence du non-dit. Il s’agit principalement de femmes en tchador, armées ou en présence d’une arme dont les rares parties du corps visibles sont couvertes de textes en farsi, la langue perse, calligraphie purement esthétique pour les Occidentaux puisque incompréhensible, mais en même temps symbole d’une volonté de communication.
Afin d’aller plus loin, Neshat réalise des films vidéos pour mettre en scène la dualité de la vie : homme/femme, parole/silence, liberté/enfermement, Occident/Orient. L’artiste, qui ne prend pas partie, s’efforce de créer un dialogue.
La Biennale de Venise lui décerne le 1er prix en 1999.


Silence rebelle, 1994 (photo Proyectoidis.org)


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