Le 6 juin

Illustration de "Notti filtrate" de Mario Carli, 1918 (photo fondation Echaurren Salaris)

« Nous sommes à la veille de bouleversements non seulement politiques, sociaux, géographiques, mais aussi au seuil de profondes métamorphoses psychologiques, sexuelles et érotiques. C’est le mérite du futurisme d’être à la tête de toutes les métamorphoses libératrices, apte à grandir tout problème aux confins illimités de l’Infini, et par conséquent : plus de polémiques bornées : pourquoi les hommes – pourquoi les femmes … - mais une constatation complexe d’un point de vue futuriste : s’éprendre d’un beau visage, je peux succomber à n’importe qui ! »
Rosa Rosà, 1917

Rosa Rosà (1884-1978)

Edith von Haynau naît dans une famille de l’aristocratie viennoise ; elle étudie deux ans à l’École des arts de Vienne. Elle se marie avec l’écrivain Ulrico Arnaldi en 1908 ; le couple s’installe en Italie où ils ont deux enfants. Alors que la Première Guerre mondiale mobilise son mari, von Haynau se rapproche des futuristes et prend le pseudonyme de Rosa Rosà.
Non seulement elle écrit des articles, des nouvelles et des romans mais elle peint aussi et surtout réalise les illustrations d’articles, de ses propres écrits, d’œuvres célèbres comme « Les Mille et une nuits » et celle de livres contemporains. Rosa Rosà joue un rôle intéressant dans le futurisme italien : ses écrits évoquent une femme moderne idéale qui a accompli « une métamorphose psychologique », et son travail de peintre et d’illustratrice préfigure le surréalisme.
Elle participe aux deux grandes expositions futuristes internationales : en Italie, en 1919, puis à Berlin en 1920.


Illustration de "Les Mille et une nuits", sans date (photo Cabinet des fées)


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