Le 14 juin

Carnaval, 1954 (photo Artnet.com)

« Je dois vous dire que je ne puis supporter le mot “bonheur”, car c’est une expression banale qui n’a pas de sens. Notre Créateur m’a dotée d’un bon instinct et d’un tempérament passionné. Il doit savoir pourquoi il l’a fait, et même si je manque souvent de féminité et vous énerve souvent avec mon tempérament rapide, ma nature passionnée et ma conduite désordonnée - je ne pourrai tout simplement pas être différente-. C était important pour mon travail … »
Lettre à Ludwig Meidner, 1958

Else Meidner (1901-1987)

Else naît dans une famille juive aisée de Berlin ; encouragée par son père, un physicien réputé, elle s’inscrit à l’académie des Arts. Elle épouse l’un de ses professeurs, Ludwig Meidner et ils auront un fils. La relation de complicité et de rivalité stimule leur activité créative. Les lois antisémites les contraignent à s’exiler à Londres : Ludwig est interné et le couple souffre de pauvreté. Son mari retourne en Allemagne, leur fils émigre en Israël, mais Meidner s’installe à Londres.
L’artiste réalise des dessins, des gravures puis se met à la peinture. Ses premières œuvres expriment beaucoup de violence ; ensuite portraits et autoportraits révèlent les traumatismes causés par la Seconde Guerre mondiale –série de "La femme et la Mort"-. Les nus féminins montrent des corps aux formes plantureuses, lovés sur eux-mêmes, créant ainsi une forme ovale pleine qui est mise en valeur par un fond à la gamme chromatique outrée. Son œuvre s’inscrit dans le courant expressionniste.
Sa première exposition personnelle se tient en 1932 et la presse publie des articles élogieux, d’autres suivront en Angleterre, en Israël, puis de nouveau en Allemagne.


La Mort et la jeune fille, v.1918-25 (photo Artnet.com)


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