Le 18 janvier

La maison de Celestina, 2000 (photo Saatchigallery)

« C’est à peine si l’on s’aperçoit d’abord que Rego dessine sans effort tout ce qu’il lui plaît de dessiner, du corps humain au bestiaire le plus varié, à des intérieurs meublés de bric et de broc et à des paysages nocturnes : à peine parce que ces représentations sont perturbées par des ruptures d’échelle, des disproportions inexplicables, des cas de gigantisme et de nanisme qui affectent autant les objets et les animaux que les choses. […]
Ce que Rego cherche en effet principalement, ce sont des formulations soudaines et sans concession de l’effroi et du dégoût qu’elle ressent face au monde actuel , ses parades mensongères et ses douleurs secrètes. »
Le Monde, 2009

Paula Rego (1935 - 2022)

Paula naît en 1935 au Portugal, mais après ses études à la Slade à Londres, elle s’installe en Angleterre. Ses premières créations explorent le collage et la peinture. Rego se nourrit des grands maîtres et certaines œuvres feront des clins d’œil à Goya et Hoggarth.
Très intéressée par la technique de l’automatisme des surréalistes, Rego est convaincue que le subconscient s’exprime dans l’art. Ses œuvres racontent le passé, ses peurs et ses envies, ses meurtrissures (perte de son mari, l’artiste Victor Willing). Elle exécute des pastels, de nombreuses estampes et des toiles. Réalisme et fantaisie, voire extravagance ; dessins noir et blanc et couleurs vives ; littérature (contes de fées) et actualité (horreur et douleur de l’avortement) : Rego déconcerte, suscite des émotions, parfois le malaise, elle est une artiste inclassable. En revanche, Rego est clairement féministe.
Les expositions se succèdent au Portugal, en Angleterre ; elle participe à deux Biennales, à Venise et Sao Paulo. En 2008, la France lui rend hommage en exposant l’ensemble de ses estampes à Nîmes.


La danse, 1988 (photo Xamou-art)


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