Le 4 juillet

Les Tulipes de Shangri-La, 2003 (photo Publicartmuseum)

« Souvent ces choses étranges, indéfinissables, qui apparaissent et disparaissent dans l’arrière-pays de l’âme, me poursuivaient de manière obsessionnelle, avec une persistance qui ressemblait à celle de la vengeance, et pendant de longues années me jetèrent dans un état de semi-folie. Le seul moyen d’échapper à ces choses-là était, tout en m’interrogeant sur ce qu’elles pouvaient être, de les représenter visuellement. »
Yayoi Kusama,1986

Yayoi Kusama (1929)

Yayoi naît en 1929 au Japon. En 1957, Kusama émigre aux États-Unis où elle joue un rôle clé dans le pop’ art et l’art environnemental ; elle se rend ensuite en Europe pour travailler avec Yves Klein et Piero Manzoni. Éprouvée mentalement, elle décide d’entrer dans un hôpital psychiatrique en 1973, la thérapie passant par des activités artistiques. Kusama est une artiste renommée au Japon pour son œuvre avant-gardiste ; elle explore les questions existentielles et ses obsessions à travers diverses pratiques artistiques : sculpture, peinture, photographie, installations où revient de façon récurrente le motif du pois –qui l’obsède depuis l’enfance-, puis celui du phallus… Elle se met parfois en scène dans ses installations.
En 1965, premiers happenings à New York ; puis en 1969, à Tokyo, où elle réussit à rassembler des intervenants nus devant le palais impérial. Récemment, l’artiste se consacre au design et gagne des sommes importantes en signant le design de téléphones portables. Kusama interpelle le spectateur, le trouble et soulève des questions ; son œuvre exerce une immense influence auprès des jeunes.
L’artiste, qui expose sur les trois continents, reçoit des distinctions honorifiques de la France en 2003 et du Japon en 2006.


Trois meubles jaunes, 2002 (photo Élisabeth.blog.le monde)


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