Le 2 janvier

Le jardin enchanté, sans date (photo Wikimedia)

« Â La mort de Mrs Stillman, arrivée jeudi, quelques jours avant ses 84 ans, nous enlève la dernière d’une génération. Elle était la dernière survivante depuis le décès de lady Burne-Jones, 7 ans avant, de ce groupe de femmes remarquables tout autant pour leur beauté que pour leur talent, leur don et leur personnalité. Elles appartenaient àce cercle d’artistes dans lequel Rossetti, Burne-Jones et Morris étaient les noms les plus célèbres et eurent une grande part en créant l’influence que, depuis un demi-siècle, le cercle exerçait sur l’art tout entier et la vie de l’époque.  »
“ Dictionary of Women Artists†, éd. Delia Gaze, 1997

Marie Spartali-Stillman (1844-1927)

Fille d’un riche négociant grec qui fait occasionnellement fonction de consul en Angleterre, Marie devient, avec ses cousines, les muses des préraphaélites, envoà»tés par leur beauté. Elle fait son apprentissage dans l’atelier de Ford Madox Brown avant d’accomplir une longue carrière : Spartali réalise de nombreuses Å“uvres, force l’admiration de tous et se distingue des autres préraphaélites en exposant régulièrement aux États-Unis. De son mariage avec le journaliste américain W. J. Stillman naissent trois enfants ; leur vie est partagée entre l’Angleterre et l’Italie, Florence puis Rome. Comme les autres préraphaélites, Spartali est inspirée par le Moyen Age, les héros de la littérature, avec une certaine prédilection pour Dante et Boccace, mais elle privilégie les figures féminines et réussit quelques beaux paysages suggérés par la campagne italienne.
Plusieurs expositions se tiennent àLondres et dans les villes de l’Est américain ; une prestigieuse rétrospective célèbre l’ensemble de son Å“uvre en 1982.


La Madone des Scrovigni, 1884 (photo Wikipedia)


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