Le 20 janvier

Une petite musique de nuit, 1943 (photo Imgkid.com)

« Ma révolte est tellement ancrée que c’est comme une respiration. Il m’est impossible d’imaginer un esprit humain dépourvu de révolte ; ce serait comme un corps exsangue. En moi, cet esprit de révolte frôle le nihilisme sans pour autant tomber dans le piège d’une totale abdication. »
Dorothea Tanning, 1974

Dorothea Tanning (1912-2012)

Dorothea naît en 1912, dans une famille modeste de l’Illinois. De cette enfance dans une petite ville américaine, tiraillée entre un père luthérien et une mère extravagante, résulte une propension à créer un monde imaginaire.
Après des études d’art à Chicago, Tanning opte pour la peinture, éblouie par le dadaïsme et le surréalisme lors de l’exposition new-yorkaise de 1937. Elle épouse Max Ernst et partage son temps entre Paris et New York. Tanning n’adhère pas au groupe des surréalistes qu’elle fréquente régulièrement, elle accomplit son parcours artistique seule. Son style figuratif représente des scènes fantastiques, très oniriques et de plus en plus étranges. Elle explore avec témérité les recoins de l’inconscient pour peindre et conçoit ses toiles comme le support de ses émotions. Tanning aborde la sexualité féminine, se démarquant de la vision réductrice des surréalistes, le bouleversement de la maternité, la peur du vide et les obsessions.
Maintes expositions et rétrospectives, dont une organisée à Paris en 1974, célèbrent son talent et sa notoriété internationale.


L’anniversaire, 1942 (photo dordheatanning.com)


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