Le 24 janvier

La marchande de fruits et de légumes, 1631 (photo Wikimedia)

« Comme d’habitude, Louise Moillon par un cadrage serré, donne à la coupe chargée de fruits toute sa valeur puisqu’elle occupe la totalité de l’espace conférant ainsi à de simples prunes un caractère sublimatoire, tout près du regard du spectateur placé au bord de la table. D’ailleurs, l’artiste privilégie parfois la tranche de bois qui sert de limite au tableau en y posant sa signature. »
Dominique Alsina, notice pour le catalogue raisonné sur Louise Moillon

Louise Moillon (1610-1696)

Fille, belle-fille et sœur de peintre, Louise perpétue la tradition familiale : elle devient l’une des peintres de natures mortes les plus renommés en France. Moillon se marie à un riche marchand de bois en 1640. Les protestants étant persécutés lors de l’édit de Fontainebleau, une partie de sa famille doit s’exiler.
Son œuvre, très personnel, est très remarqué : Moillon n’hésite pas à ajouter à ses natures « mortes » des personnages, flirtant ainsi avec la scène de genre ; mais c’est surtout son don de l’observation et sa maîtrise de la technique qui la distinguent. Elle donne aux fruits une texture extraordinaire, installant sa composition au bord du tableau comme si elle offrait un fruit au spectateur -"Nature morte à la coupe de prunes sur un entablement"- ; certains aspects révèlent sa connaissance approfondie des maîtres flamands. A une dizaine d’années d’intenses activités et de grande réussite succède une période de calme, la mode de ces natures mortes étant passée.


Nature morte à la coupe d’oranges de Curaçao, 1634 (photo Digital consciousness)


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