Le 10 septembre

La Guerre intérieure (photo les Presses du réel)

« Â J’étais obsédée par l’idée de désert qui n’en était plus un. Et toutes ces formes que j’avais pressenties allaient dans le droit fil de mon travail sur les territoires cicatrisés.  »
« Â Les obsessions de Sophie Ristelhueber  », Le Monde 27-28/10/1992

Sophie Ristelhueber (1949)

Sophie naît àParis où elle effectue des études de lettres, àla Sorbonne puis àl’École des Hautes Études. Elle travaille dans l’édition et dans la presse ; insatisfaite, elle se tourne vers la photographie en 1979.
Artiste complète, elle s’exprime non seulement àtravers la photo, mais aussi àtravers des installations, des bandes sonores et des films vidéo. Ristelhueber est une exploratrice, son Å“uvre est très personnel : elle puise ses sujets dans l’actualité internationale - Liban, Irak et Yougoslavie- pour offrir des séries de photos symboles et des allégories. Ce sont des images puissantes qui évoquent plus qu’elles ne montrent : vues du désert évoquant des scarifications, corps aux cicatrices très prononcées, monceaux de matériaux barrant une route... L’artiste expérimente diverses techniques : tirages argentiques sur métal ou sur bois, noir et blanc, couleurs, ou les deux réunis. L’un des discours du président Bush devient de simples mots brodés juxtaposés àune série de clichés noir et blanc. En 2007, elle réalise une vidéo sur la destruction de la planète par les hommes, avec la voix de M. Piccoli. Expositions, séries de photos collées àmême les murs font souvent l’objet d’une publication que l’artiste conçoit intégralement.


In Eleven Blowups, 2006 (photo Expo Marseille)


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