Le 20 septembre

Autoportrait, v. 1907-09 (photo emilycharmy.fr)

« Â Ã‰milie Charmy, semblerait-il, voit comme une femme et peint comme un homme ; de l’un, elle prend la grâce, et de l’autre, la force, et c’est ce qui fait d’elle une peintre si étrange et si puissante qui requiert notre attention.  »
Roland Dorgelès

Emilie Charmy (1878-1974)

Issue de la bourgeoisie de Saint-Étienne, Émilie est gardée par une nourrice jusqu’àquatre ans, puis elle perd ses parents à15 ans. Pour échapper àl’enseignement, Charmy part àLyon, travaille dans l’atelier du peintre Jacques Martin et s’intègre au groupe des coloristes lyonnais. Elle a un fils qu’elle place en nourrice. Femme et artiste indépendante, elle subvient àleurs besoins grâce àla peinture tout en refusant de signer un contrat avec un revendeur.
D’abord peintre de nature morte et de composition florale, Charmy aborde par la suite tous les genres : paysage, portrait, nu féminin. L’artiste semble toujours précéder un peu les grands courants : les Fauves en 1900, puis les cubistes cézaniens. Se fiant àson cheminement intérieur, elle continue àuser de couleurs vives dans les années 20, puis réduit la figuration sans l’abandonner totalement. Surprenant ses contemporains, elle fait poser des prostituées pour peindre ses nus féminins si modernes ; pour Dorgelès, Charmy était unique.
Ses expositions parisiennes remportent un grand succès qu’elle retrouve àNew York ; Villefranche-sur-Saône lui rend hommage en 2006.


Nu au divan rouge, v. 1920-25 (photo emilycharmy.org)


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