Séjour au Brooklyn Museum 2010
« Je m’intéressais à la métamorphose symbolique des animaux et des humains. J’ai trouvé cette anthropomorphisation des animaux intéressante : les attributs humains que nous donnons aux animaux et les attributs animaux que nous utilisons en tant qu’humains pour construire notre identité. J’essaye de réfléchir à cette relation entre la nature et la nature humaine, à leurs différents objets. »
Kiki Smith, 2003
Kiki Smith (1954)
C’est dans une famille d’artistes américains que Kiki voit le jour en 1954 ; elle fait des études d’art avant de se lancer dans une carrière d’artiste aux multiples talents, de devenir une féministe et une militante active.
Smith tend à abolir les frontières entre les arts plastiques, décoratifs et appliqués. Dans ses premiers travaux, elle utilise des objets de la vie quotidienne ou imprime des motifs sur des vêtements. C’est la sculpture, pour laquelle elle utilise différents matériaux, qui la rend célèbre ; Smith réalise également des gravures, des aquatintes, appréciant particulièrement cette technique – « Les estampes singent ce que nous sommes en tant qu’êtres humains, tous nous sommes les mêmes et néanmoins chacun est différent ». Certains thèmes sont récurrents : le corps, les organes féminins, la naissance, la régénération ; ses œuvres dérangent souvent les représentations traditionnelles.
Sans jamais cesser d’expérimenter et de mettre à l’épreuve sa créativité, Smith acquiert une renommée internationale : ses œuvres sont exposées dans les grands musées américains.
Étendue avec le loup, 2001 (photo Wikipedia)