Le 9 octobre

La Leçon, 1890 (photo Cameline.org)

« J’aime faire des gravures en couleurs et j’espère que Durand-Ruel mettra les miennes sur le marché à des prix raisonnables, car rien, je crois, n’inspirera davantage le goût pour l’œuvre d’art que la possibilité de l’avoir chez soi. J’aimerais savoir que les amateurs américains puissent avoir un exemplaire de mon travail, une estampe ou une eau- forte, pour quelques dollars. C’est ce qui se passe en France. Il n’est pas laissé aux seuls riches d’acheter de l’art, les gens du peuple, même les pauvres, ont du goût et achètent selon leurs moyens et ici ils peuvent toujours trouver quelque chose à leur portée. »
Mary Cassatt

Mary Cassatt (1844-1926)

Peintre-graveuse née dans une famille américaine aisée, Mary passe sa jeunesse en Europe. Plus tard, elle s’installe en France, suit les cours de Charles Chaplin et séjourne dans toutes les villes européennes se nourrissant des grands maîtres de la peinture (ses voyages ultérieurs la conduiront jusqu’en Égypte et en Turquie). La rencontre avec Degas joue un rôle crucial dans sa carrière.
Tout en partageant l’aventure impressionniste –amitié avec Pissarro et Morisot, séjours à Giverny-, Cassatt travaille indépendamment la gravure faisant preuve d’acharnement et d’audace : elle explore toutes les techniques possibles avec ingéniosité, inventant si nécessaire ; elle s’intéresse également aux estampes japonaises. Les sujets les plus fréquents sont des femmes ou une mère et son enfant. Ses eaux-fortes et ses aquatintes remportent un grand succès.
Cassatt expose régulièrement et ses talents de conseillère artistique sont souvent sollicités par les riches collectionneurs américains : elle favorise ainsi la diffusion de l’impressionnisme aux États-Unis.


Une partie de pêche, 1893-94 (photo Wikimedia)


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