Le 8 novembre

Sainte Catherine d’Alexandrie (autoportrait ?), v. 1579 (photo Artflakes.com)

« Bien que la composition rappelle les œuvres de Bellini et de Lavinia Fontana, Longhi s’est éloignée du classicisme de Bellini et de l’élaboration maniériste de Fontana pour se focaliser à la place sur la relation spirituelle intime entre la Mère et le spectateur, les deux adorant le divin Enfant. La monumentalité des formes est en rapport avec la rectitude et le mysticisme exprimés par le tableau. »
Liana De Girolani Cheney. “Dictionary of Women Artists”, éd. Delia Gaze, 1997

Barbara Longhi (1552-1638)

Fille d’un peintre maniériste de Ravenne, en Italie, Barbara assimile les œuvres de Raphaël, du Corrège et de Parmesan pour élaborer son propre style, qui est reconnaissable à sa délicatesse, la tendresse des expressions et ses couleurs douces -elles deviendront peu à peu plus brillantes-.
Louée par ses contemporains pour la beauté de ses portraits, Longhi est surtout connue aujourd’hui pour ses tableaux religieux –12 sur 15 toiles attribuées avec certitude-. Ses Madones avec l’Enfant Jésus expriment avec une grande simplicité l’amour infini de la mère, l’artiste désirant susciter une immense dévotion auprès des chrétiens, conformément aux injonctions de la Contre-Réforme.
Vers 1600, le talent de la peintre atteint sa pleine maturité et Giorgio Vasari loue « la grâce et le style Longhi » ; c’est à cette époque qu’elle introduit la technique du sfumato, lancée par Léonard de Vinci.


Vierge à l’Enfant Jésus couronnant une religieuse, v. 1590 (photo Flickr.com)


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