Le 1er février

Une ville en Lituanie, 1913 (photo Wikimedia)

« … dans son atelier … la peintre répétait que l’art est un fait religieux et la peinture une révélation de Dieu à travers les choses du monde… »
Luigi Menapace, 1938

Marianne Werefkin (1860-1938)

Marianna Vladimirovna naît à Tula, en Russie. A 27 ans, elle rejoint son père à Saint-Pétersbourg où il occupe une fonction militaire importante. Le célèbre peintre naturaliste, Ilya Ripin, est son premier professeur. En 1896, elle s’installe à Monaco avec son compagnon Alekjej Jawlensky où ils retrouvent d’autres Russes exilés. En 1909, elle fonde la Nouvelle Association des Artistes de Munich avec Kandinsky, Jawlensky et Münter.
Son œuvre s’inscrit dans le mouvement expressionniste, mais Werefkin, qui s’imprègne des toiles de Gauguin, de Van Gogh mais aussi des Nabis, qui en outre n’a jamais oublié ses racines russes, élabore un style très personnel. Elle crée une atmosphère souvent inquiétante ou mélancolique grâce à un choix et une association talentueuse des couleurs, à leur cloisonnement et à la représentation de personnages souvent vêtus sombrement, figés dans une sorte d’attente ou cheminant sans joie. Werefkin, qui se réfugie en Suisse durant la Grande Guerre, décède à Ascona en 1938.


Les jumeaux, v. 1909 (photo Artworldwide.org)


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