Le 6 décembre

La danse de la paix, v. 1945 (photo Pictify)

« Je suis un peintre secret ; pour moi, peindre est une activité très intime et je n’aime guère en parler ; c’est quelque chose qui germe comme une graine dans le sol obscur et les replis du corail vivant de l’esprit… Ils [les tableaux] croissent comme des plantes, développant lentement leurs pousses. Il faut les élaguer, méditer sur eux et laisser leurs racines pousser dans l’obscurité. »
Eileen Agar

Eileen Agar (1899-1991)

L’Anglaise Eileen Agar naît en Argentine dans une famille aisée qui rentre en Angleterre en 1911. Elle étudie dans plusieurs écoles dont la Slade. A Paris, elle s’intéresse aux cubistes et rencontre Brancusi. En 1936, Agar présente plusieurs œuvres à l’Exposition Internationale des surréalistes à Londres et intègre le groupe des surréalistes anglais. L’écrivain et poète Joseph Bard devient son compagnon, puis son mari en 1940, mais convaincue qu’une femme ne peut mener de front son travail d’artiste et son rôle de mère, elle décide de ne jamais avoir d’enfant.
Agar explore différentes techniques, l’automatisme, le collage, la peinture à l’huile et l’acrylique ; elle excelle dans une juxtaposition, débordante d’imagination, d’objets trouvés qui ne laisse pas indifférent le grand Picasso. Elle se passionne également pour la photographie qui lui suggère des créations plus tard. La nature éveille son imagination et la sexualité est un thème récurrent.
Son œuvre est le fruit du rationnel et de l’intuition, d’une structure ordonnée et de l’automatisme. Dix-huit expositions lui rendent hommage dont une importante rétrospective organisée à Édimbourg en 2000.


Autoportrait, 1927 (BBC Your Paintings)


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