Le 13 décembre

La proposition, 1631 (photo Wikipedia)

« Dès 1626-1627, elle était déjà assez connue pour que son nom soit cité dans un livre célébrant les beautés de sa ville natale. »
Samuel Ampzing. « Beschrijvinge ende lof der stadt Haerlem », Haarlem, 1628

Judith Leyster (1609-1660)

Judith voit le jour à Haarlem. Lorsque son père ferme sa taverne en faillite, la jeune fille, qui doit apprendre un métier, choisit la peinture et entre en apprentissage. En 1633, Leyster intègre la guilde des peintres de la ville : elle est reconnue. A 27 ans, elle épouse un confrère, J. M. Molenaer, le couple a plusieurs enfants : la mère et épouse ne peint plus que rarement.
Amie et admiratrice du célèbre Frans Halz, sous l’influence de Caravage et proche de l’école flamande d’Utrecht, Leyster affine son style. Elle privilégie les portraits et les scènes de genre. Le thème des musiciens est récurrent : le sujet plaît à l’époque, mais surtout la musique symbolise la joie de vivre pour Leyster. Certaines toiles nous touchent par leur originalité : la beauté conjuguée à l’espièglerie de son autoportrait réalisé en 1630 ; le tableau, intitulé "la Proposition", en 1631, met en scène un homme mûr offrant de l’argent à une jeune femme modeste. Leyster donne alors la preuve éclatante de sa maîtrise du clair-obscur. Son œuvre marie avec virtuosité rigueur et joie de vivre, technique et spontanéité.


Autoportrait, v. 1630 (photo Polskieradio)


Conception et rédaction Josée Rodrigo | Réalisation technique Scup avec Spip | Plan | Espace privé | Editeur | Nous écrire
.