Le 18 décembre

Jeune fille nue, 1910 (photo Magazinecollage.com)

« Â Les expressions réservées des femmes sur ces dessins et ces tableaux, ainsi que leurs poses, qui ont la conscience d’elles-mêmes plutôt que séduisantes ou naturelles, suggèrent que John connaissait l’histoire de la représentation du nu féminin (de Goya àManet), et qu’elle essayait de troubler la relation du spectateur avec de telles représentations.  »
Alicia Foster. « Â Tate Women Artists†, 2004

Gwen John (1876-1939)

Née au Pays de Galles, Gwen se rend àLondres pour étudier àla Slade, puis àParis dans l’Académie Carmen de Whistler. Sa première toile, exposée en 1898, reçoit des critiques favorables. En 1904, elle s’installe àParis, pose pour Rodin, participe àla vie parisienne et avoue prendre un grand plaisir lors des vernissages. Même si elle pâtit du succès artistique de son frère, John est une peintre reconnue, soutenue par un riche collectionneur américain qui organise une exposition àNew York en 1913.
Deux rétrospectives, en 1946 et 1985, révèleront au public l’étendue de son talent. John peint des portraits, des nues –dans un style volontairement dérangeant-, des scènes d’intérieur –souvent désertes ou simplement occupées par une femme solitaire-, et également des thèmes religieux. Elle choisit, pour ses portraits, des tons doux qui se mêlent presque au fond épuré, quasi monochrome ; sa palette est harmonieuse et John joue habilement avec la lumière dans les scènes d’intérieur. Les critiques relevèrent des influences de Cézanne, de Maurice Denis et notèrent un retour au classicisme après la Première Guerre mondiale : John était ravie que son travail provoquât autant de discussions.


Autoportrait, 1903 (photo Magazinecollage.com)


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