Le 20 décembre

Dans mon atelier, 1938 (photo Schirnmagazine)

« Laserstein donne aux spectateurs son impression de la « nouvelle femme » : puissante physiquement et indépendante, clairement une personne réelle et non une déesse. »
National Museum of Women in the Arts, Washington 2008

Lotte Laserstein (1898-1993)

D’origine prussienne, Lotte fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Berlin : brillante étudiante, elle reçoit une médaille d’or et devient à son tour enseignante de l’Académie. Mais Laserstein se voit confisquer tous ses biens par les nazis sous prétexte qu’elle a un grand-père juif. La Suède l’accueille elle et sa sœur, mais sa mère meurt en camp de concentration. Son travail ne sera plus jamais le même.
Laserstein se rend célèbre par ses portraits et ses figures d’un grand réalisme ; elle peint des nues qui contrastent résolument avec l’idéal féminin traditionnel, vu par les hommes. Ses modèles affichent une certaine force, elles ont parfois un corps athlétique, souvent les cheveux coupés à la garçonne conformément à la mode. Son œuvre reflète parfaitement les temps durs vécus par l’Allemagne entre les deux guerres et la naissance d’une femme nouvelle. Sa palette, composée principalement de marron, ocre, vert foncé et couleur chair, crée une sensation de dureté, de froideur et de puissance ; en revanche l’autoportrait réalisé en 1938 exprime beaucoup de douceur.


Nu dans l’atelier, 1928 (photo Kulturstiftung.de)


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