Le 29 décembre

Statue de Käthe Kollwitz sur la place éponyme à Berlin, sans date (photo Rae Allen)

« La production de cette artiste en révolte contre l’évolution politique est profondément marquée par la nécessité de dénoncer les conditions de vie des classes défavorisées et par ses tragédies personnelles –elle a perdu son fils aîné en 1914-18 et son petit-fils lors de la guerre de 1939-45-. La violence du trait expressionniste l’attire.
Graveur parmi les plus célèbres dans l’Allemagne du début du siècle, elle privilégie les revendications dans un langage dont l’agressivité est accentuée par la technique choisie. »
Simona Bartolena. « Femmes artistes. De la Renaissance au XXIe siècle », éd. Gallimard, 2003

Käthe Kollwitz (1867-1945)

Née dans une famille prussienne cultivée, Käthe peut étudier le dessin, la gravure et la sculpture dans différentes écoles d’art de Konisgberg, puis de Berlin. Après son mariage en 1891, elle vit à Berlin et devient mère de deux enfants. Profondément marquée par la mort d’un de ses fils lors de la Grande Guerre, elle se lance dans la lutte pour le pacifisme. De conviction socialiste, elle dénonce les conditions de vie des travailleurs et exprime ses revendications pacifistes dans ses œuvres : les nazis lui interdisent toute activité. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux hommages lui sont rendus : elle est représentée sur un timbre, on donne son nom à des écoles, des rues et deux musées, à Cologne et Dresde, exposent son travail.
Kollwitz est renommée pour ses lithographies et gravures consacrées à des thèmes sociaux –« la guerre des paysans », « la guerre, le prolétariat, la mort et la famine »- ; elle réalise aussi des sculptures en bois et plastique dont une série d’autoportraits d’un grand réalisme à travers lesquels l’artiste se dévoile avec une sincérité déroutante.


Les mères, 1919 (photo Wikiart)


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