Le 7 février

Le troisième essayage, 1989 (photo Eklablog.com)

« Les métamorphoses et les objets en devenir inspirent ses tableaux, comme en témoigne « La fin du monde » : le début d’une nouvelle vie, la vie que les yeux qui flottent à la surface de l’eau peuvent voir. Leonor Fini belle et mystérieuse comme ses créatures, aime se travestir et jouer sur l’ambiguïté. Le travail théâtral l’attire au point que Cocteau en fera « l’essence même du théâtre » tant les décors, la récitation surgissent naturellement de son âme. Et il ajoute que, par son réalisme irréel, elle résume ce courant de pensée. »
Simona Bartolena. « Femmes artistes. De la Renaissance au XXIè siècle », « éd. Gallimard, 2003

Leonor Fini (1908-1996)

Fille d’un Argentin et d’une Italienne, Leonor passe son enfance à Trieste, dans la famille maternelle, un milieu très cultivé. L’enfant est perturbée par les tentatives paternelles pour la récupérer. Autodidacte, Fini apprend en copiant les quelques maîtres qu’elle admire avant de se lancer dans la peinture. Elle rencontre fréquemment les surréalistes, mais n’adhère pas au mouvement afin de préserver sa liberté. Elle réalise également des costumes de théâtre et écrit.
Artiste énigmatique, Fini fascine par son œuvre très personnel, peuplé d’êtres imaginaires qui forment un monde fantastique déconcertant ; elle privilégie nettement les figures féminines. Fini explore également des thèmes récurrents comme la métamorphose, le travestissement et l’ambiguïté. Excellente portraitiste, elle brosse les portraits de gens connus comme Genet ou Anna Magnani, et consacre une partie de son œuvre aux chats qu’elle adore, allant même jusqu’à porter un masque de félin.
Une multitude d’expositions se tiennent en Europe et aux États-Unis, plusieurs livres lui sont consacrés.


Le Couronnement de la bienheureuse féline, 1974 (photo L’Aventure surréaliste)


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