Le 10 février

La Constellation surréaliste, sans date (photo Phantasmophile)

« Épouse de Jean Hugo, arrière-petit-fils de Victor. Artiste ayant vécu près des « grands » du XXe siècle à Paris, de Picasso à André Breton, morte dans la misère. Il n’existe pas de telle notice sur Valentine Hugo. Elle est le plus souvent absente des dictionnaires d’art, mais on sait que Jean Cocteau l’appelait « mon beau cygne », le compositeur Erik Satie la nommait « ma chère grande fille », et le poète Paul Eluard aimait à rappeler qu’il s’agissait de son « amie fidèle, celle avec qui il a passé des jours innombrables, délicieux ou pathétiques ».
« Mystérieuse Valentine Hugo », Un collectionneur pris d’amour pour une artiste

Valentine Hugo (1887-1968)

Très jeune, Valentine quitte sa famille pour « monter à Paris ». Elle suit des cours à l’École des Beaux-Arts et se laisse éblouir par les Ballets russes. En 1919, elle épouse Jean Hugo, l’arrière petit-fils de Victor Hugo : le couple mène une vie mondaine et reçoit les artistes parisiens.
Hugo est une artiste accomplie lorsqu’elle commence à travailler avec les surréalistes. Elle divorcera et aura une liaison amoureuse avec Eluard, puis Breton - celle-ci la rend malheureuse-, elle s’éloigne du groupe. Celle que Cocteau appelait « mon beau cygne » meurt dans la misère, seule. Son œuvre est riche et divers : scénographie et conception de costumes de théâtre, lithographies, gravures, illustrations des œuvres de ses amis poètes et écrivains, comme Char ou Tzara ; elle réalise également de nombreux portraits dont un, excellent, de Picasso.


En souvenir du muscari, 1937 (photo Peintures-des cours)


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