Le 13 février

Testament, sans date (photo Vive les couleurs)

« Je suis venue à Paris pour des raisons purement intellectuelles, en dehors de toutes raisons pratiques… Du port de Lisbonne on partait autrefois pour découvrir le monde et ensuite le peupler. A Paris, on le découvre sur place à chaque instant par des moyens spirituels. Et puis, Paris peuple l’espace de ses inventions. Si je n’étais pas venue à Paris à ce moment précis, en 1928, je n’aurais pu continuer à travailler. J’avais besoin de l’instrument avec lequel on part pour l’espace inconnu et c’était à Paris seulement que je pouvais le trouver. »
Helena Vieira da Silva

Helena Vieira da Silva (1908-1992)

Helena naît à Lisbonne, dans une famille qui favorise ses talents artistiques précoces : elle étudie le dessin et la peinture dès 11 ans, puis la sculpture à l’école des Beaux-Arts de Lisbonne. La jeune fille poursuit ses études à Paris sous la direction de grands maîtres, comme Bourdelle et Léger. En 1930, Vieira da Silva épouse le peintre hongrois, Arpad Szepes ; le couple voyage puis émigre au Brésil durant la Seconde Guerre mondiale. Elle passera le reste de sa vie à Paris.
Son œuvre comprend une multitude de toiles, dessins et illustrations de livres. Son style fascine par l’utilisation très personnelle de l’espace et la fragmentation des sujets représentés - fragmentations éclatées ou imbriquées qui créent une sorte de mouvement - ; couleurs et lumière illuminent la plupart de ses œuvres. Ses illustrations de livres d’enfants frappent par leur originalité.
Vieira da Silva acquiert une renommée internationale : les expositions se succèdent jusqu’au Grand Prix National des Arts de San Paolo, en 1961, puis la remise de la légion d’honneur en 1979.


Autoportrait, sans date (photo Wikipedia)


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