Le 19 février

Autoportrait avec peigne, 1926 (photo Belvédère.at)

« En 1938, Von Motesiczky et sa mère (qui étaient juives) s’envolèrent pour la Hollande pour échapper aux nazis, puis en Angleterre. Son « Autoportrait au chapeau rouge », 1938, réalisé durant ce bouleversement, est une remarquable affirmation de sa présence, à la fois comme jeune femme élégante et vibrante et comme artiste avec un regard interrogateur, bien que la deuxième figure dans l’ombre sur le tableau semble faire allusion aux dangers qui l’entourent.« 
Women in Tate Gallery

Marie-Louise von Motesiczky (1906-1996)

Marie-Louise fait partie d’une famille juive viennoise. Après des études d’art à Paris, puis Berlin, elle devient l’élève de Max Beckmann, professeur à Francfort. L’annexion de l’Autriche par les nazis contraint Marie-Louise et sa mère à s’exiler aux Pays-Bas, puis en Angleterre ; son frère, qui s’attarde, meurt à Auschwitz.
Von Motesiczky adhère à l’Association internationale des artistes et son travail est exposé une première fois, en 1944, à Londres. Elle peint de nombreux portraits, dont ceux de célébrités, comme l’écrivain Elias Canetti, plusieurs autoportraits et une série extraordinaire de sa mère vieillissante. Sa peinture figurative se rapproche nettement de l’expressionnisme. Certaines toiles évoquent ses rêves et son style est parfois allégorique.
Son talent n’est vraiment reconnu que lors de la grande rétrospective organisée par l’Institut Goethe de Londres, en 1985. Peu avant sa mort, deux expositions, qui se tiennent en même temps à Vienne et à Manchester, lui rendent hommage.


Autoportrait au chapeau rouge, 1938 (photo la Tate)


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