Charles Summer, sans date (photo Wikipedia)
« Portraitiste habile mais aussi femme engagée dans la politique, qui a aimé prendre pour sujet les leaders du combat abolitionniste […] ou Lucy Stone à la tête du mouvement pour le suffrage féminin. Il est révélateur que Whitney, qui avait remporté le concours ouvert par le comité artistique de Boston afin d’élever un monument à Charles Sumner, se soit vu ravir la victoire lorsque le jury découvrit qu’il s’agissait d’une femme. »
Anne Whitney (1821-1915)
Anne Whitney naît dans le Massachusetts ; elle doit sa célébrité à deux talents : l’écriture et la sculpture. Cette artiste américaine milite également pour l’abolition de l’esclavage et l’égalité hommes-femmes –elle ouvre une école d’art pour jeunes filles-. Whitney se rend dans plusieurs capitales européennes et étudie à Rome, comme de nombreuses Américaines.
Les sculptrices, enfin reconnues aux États-Unis, reçoivent des commandes prestigieuses de monuments publics ou de portraits d’hommes célèbres ; Whitney en exécute plusieurs dans un style classique, de préférence des abolitionnistes ou des suffragettes. En 1864, "Africa", qui représente une Africaine sortant du « sommeil de l’esclavage », déclenche un vrai scandale. Whitney subit une profonde injustice en 1902 : alors qu’elle remporte le prix grâce à la statue de l’abolitionniste Charles Summer, le jury du concours de Boston annule la décision lorsqu’il découvre que l’artiste est une femme.
Ann Mary Hall, sans date (photo Wellesley.edu)