Une Mère recevant la confidence de sa fille, 1812 (photo Lespetitsmaîtres.com)
« Dans son article sur le Salon de 1801, le critique Ducray-Duminil loua les œuvres de cette peintre avenante pour l’exécution ferme et résolue, l’arrangement des poses et le choix de formations de grande échelle (« Les petites affiches de Paris », septembre 1801), « Mélancolie » fut acheté par l’État après le Salon de 1801. »
Valérie Mainz. « Dictionary of Women Artists », éd. Delia Gaze 1997
Constance Marie Charpentier (1767-1849)
Constance Marie, née à Paris, apprend la peinture successivement avec les peintres David, Lafitte, Gérard et Bouillon. L’élève prometteuse est récompensée par un prix d’encouragement à 21 ans.
Portraitiste, Charpentier privilégie les figures de femmes et d’enfants – néanmoins elle est l’autrice du célèbre portrait de Danton - ; elle réalise également des scènes de genre et traite des sujets allégoriques. "La Mélancolie", présentée au Salon de 1801, est un tableau de style néoclassique, à la composition soignée, qui annonce le romantisme : une jeune fille, assise à même la terre, abandonne totalement son corps à la mélancolie ; son visage au profil sculptural, accablé par la tristesse penche vers le sol ; le paysage qui l’entoure est aussi sombre que ses pensées.
Charpentier reçoit une médaille d’or en 1819. Il semblerait que l’élève de David soit l’autrice de toiles attribuées au grand maître.
Autoportrait, sans date (photo constance.charpentier.fr)