Mère migrante en Californie, 1936 (photo American masters)
« Ses photos illustrant « le combat de la dignité contre le désespoir », je crois que « c’est la dignité qui l’emporte ».
Roy Stricker
Dorothea Lange (1895-1965)
Fille d’immigrants allemands, Dorothea naît dans le New Jersey. Victime de la poliomyélite à 7 ans, elle boitera toute sa vie ; son père abandonne la famille en 1907. Son diplôme de fin d’études secondaires en poche, elle annonce sa vocation : la photographie. Portraitiste pour des studios new-yorkais, elle ouvre son propre studio à San Francisco grâce à l’aide de mécènes. En 1920, elle épouse le peintre Maynad Dixon avec lequel elle a des enfants. Plus tard elle se mariera avec Taylor, un économiste agronome. Le couple voyage en Europe et en Asie. Après avoir immortalisé des familles aisées dans son studio, Lange sort pour explorer la rue : la crise de 1929 plonge le peuple dans la misère. ; les fermiers ruinés affluent en Californie et elle est chargée d’une étude officielle. L’entrée en guerre des USA entraîne l’emprisonnement des Américains d’origine japonaise, elle est sollicitée pour suivre les opérations auxquelles elle s’oppose ouvertement.
Son œuvre révèle une sensibilité aiguà« : Lange, qui parle avec ses sujets, photographie les souffrances, le désespoir et le courage indicible de ces humains victimes de l’histoire. Pour cela, elle saisit les attitudes corporelles si parlantes et les regardsÂ. Expositions, une rétrospective importante en 1964 et albums de photos rendent hommage à l’œuvre très émouvant de cette grande artiste.
Scène de rue Richmond, sans date (photo photographie-now.com)