Le 20 mars

Jeu d’échecs, 1959 (photo la Tate)

« Pour moi, la sculpture, c’est quelque chose d’intime. C’est une chose qui vit et qui a ses propres lois. Mais, tout de même, la hauteur, la largeur, la profondeur ça existe. La sculpture s’accroche à des volumes géométriques. Cette géométrie sert à relier et à assagir les choses. C’est une compensation aux excès. Toutes mes sculptures, même les plus imaginées, partent de quelque chose de vrai, d’une vérité organique. »
Germaine Richier, 1996 

Germaine Richier (1904-1999)

Germaine étudie la sculpture à l’École de Bourdelle, puis avec Rodin. Très vite, Richier fait partie des sculpteurs les plus prestigieux. Elle a une préférence pour un matériau difficile, le bronze.
Après quelques bustes de facture traditionnelle, la sculptrice met au point un savant mélange de tradition et de recherches avant-gardistes. Ses figures se transforment en êtres imaginaires, -homme et animal-, créatures troublantes qui traduisent la condition de l’homme dans ce monde moderne : ses angoisses, son aliénation et sa bestialité croissantes –la Seconde Guerre mondiale bouleverse le travail de Richier-. Les figures féminines semblent parfois correspondre à la conception de la femme d’un Picasso, puis au contraire s’en moquer. Avec son amie, la peintre Vieira da Silva, elle réalise plusieurs œuvres.
Le talent de Richier est célébré à maintes reprises par des rétrospectives en Europe et en Amérique, par sa participation à plusieurs Biennales de Venise et, récemment, par une exposition à Saint-Paul de Vence en 1996 et à Berlin en 1997.


La fourmi, 1953 (photo Musée Reattu Arles)


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