Le 27 mars

Mère et enfant devant l’âtre, 1867 (photo Afanews.com)

« Â A un certain niveau, ce tableau est exactement ce qu’il semble être : une scène de genre charmante qui se moque des faiblesses humaines. D’un point de vue de l’histoire de l’art, le tableau est plutôt érudit, faisant références àplusieurs Å“uvres importantes rococo (particulièrement à« l’ Embarquement pour Cythère  » de Watteau, 1717, et « Â L’escarpolette  » de Fragonard, 1766), tandis que la pose de Benjamin rappelle l’ancienne sculpture romane comme « Â Le Gaulois mourant  ».
Encore plus intrigant est l’hypothèse récente d’un étudiant que le tableau de Spencer est également un commentaire allégorique sur l’état de la nation.  »
Biographie du National Museum of Women in the Arts, Washington, 2009

Lilly Martin Spencer (1822-1902)

Fille d’immigrants français aux États-Unis, Lilly reçoit une éducation progressiste ; son talent précoce en peinture est remarqué par un mécène dont elle refuse l’aide. Elle s’installe àCincinnati et épouse le peintre anglais, Benjamin Rush Spencer, avec qui elle a 13 enfants -sept survivront-. Son mari l’admire et la soutient.
Martin Spencer tire des revenus conséquents de la vente de ses toiles et de leur reproduction. Elle brosse le portrait d’élégantes Américaines, peint des allégories et des scènes de genre avec une prédilection pour les scènes de famille bourgeoise. Elle célèbre des événements de l’histoire des États-Unis : la charmante réunion de famille qui fête l’Indépendance, "L’Artiste et sa famille au pique-nique du 4 juillet", traduit son goà»t pour la peinture française de Watteau et Fragonard. Elle excelle dans l’expression des sentiments ; son style victorien rencontre un grand succès auprès de ses contemporains. Martin Spencer expose dans plusieurs musées américains.


Conversation, 1851 (photo Maryloridriedger)


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